Il est
encore nécessaire de s’exprimer au sujet de la spiritualité du chant grégorien,
lorsque ce répertoire vocal sacré est déjà si bien connu et vivant, malgré son
âge partout dans l’Église ?
Eh bien,
c’est peut-être justement à cause de sa richesse inabordable, bien installée,
que l’expérience plus que l’étude ou les connaissances nous donne l’élan de le
faire, et de vouloir partager ces réflexions. Tout d’abord, il est évident que
la spiritualité grégorienne est inépuisable, parce qu'elle chante, mais surtout
pour qui elle chante. Mais elle doit se fonder sur de solides éléments de
jugement. L'esthétique grégorienne est soumise à certaines lois qui sont
établies depuis ses origines, il y a plus de 1200 ans (1), ce qui impose une
tradition d'interprétation qui ne peut être négligée. Tout cela suppose donc un
vrai langage pour prier depuis ou à travers ce recueil mélodique, un langage
que la tradition vivante de l’Église
rend actuel, voire contemporain.
On abordera cette question en suivant trois axes, pour
constater que :
a) Le chant grégorien exprime la
catholicité comme aucun autre répertoire.
b) Le chant grégorien officie et prolonge
la Révélation de la foi chrétienne.
c) Le chant grégorien est une vraie
spiritualité lyrique.
a) LE GRÉGORIEN, EXPRESSION DE LA
CATHOLICITÉ
On peut commencer par l’expression même de
« chant grégorien », qui n'est pas aussi ancienne qu’on pourrait
l'imaginer (2), et qui sert d’identité, du reste sans grande raison car on sait
que ce répertoire n'a aucune relation directe avec le pape saint Grégoire I.
Mais ces commentaires appartiendraient à un autre sujet, celui de l'histoire des
origines de cette musique, qui dépasse largement le sujet que nous occupe
maintenant.
À propos du chant grégorien, on entend souvent dire
que c'est la « musique du Ciel », « la musique des anges »,
ou plus précisément, comme lors du dernier Concile, c’est la « musique
propre de l'Église » (3). Tout cela est très vrai. Nous parlons évidemment
de musique, et de musique vocale, sans instruments ; mais il faut dire ici que
le poids de l'adjectif « grégorien » semble encore plus grand que le
nom « chant » lui-même. En effet, si par nature le grégorien est un
art musical, il appartient par son objet au domaine de la religion, de la foi
en Christ, et plus précisément de ce qui se passe dans la fervente intimité
qu'un chrétien vit devant le Tabernacle. C’est par ce caractère que dom Jacques
Hourlier affirme que le grégorien fait toujours partie de la Liturgie de
l'Église, « autant que l'évangéliste, le calice ou le célébrant lui-même » (4).
En fait, chaque fois que nous chantons à Dieu en grégorien, nous faisons plus
que de la musique, et bien plus que prier avec le chant, strictu
sensu. Nous sommes en contact avec la Parole, et après l'avoir mise
sur nos lèvres, nous la faisons voler vers le Ciel. Et la Parole, nous le
savons, est la présence en plénitude de Dieu lui-même (5). Chaque neume possède
un caractère monodique qui défie le contemporain et expose au chantre à une
dimension où il est tout seul avec ces seules mélodies nées de la Parole,
exprimées principalement dans la langue latine, mais aussi en grec et en
hébreu, les trois langues inscrites sur la Croix pour nommer le Nazaréen.
Ainsi, chanter en grégorien nous associe intimement à la Croix du Rédempteur,
c'est-à-dire au véritable centre de l'Histoire où l'Agneau de Dieu a été immolé
pour la rédemption de l'humanité. Il y a les quelques mots hébreux que nous
répétons en chantant quotidiennement à chaque messe, tel que l'Amen qui devient
une expression de la foi, l'alléluia qui résonne comme une louange jubilatoire,
l’hosanna qui implore le salut. Aussi la supplication grecque kyrie eleison de
chaque messe, ou celles du Vendredi Saint, et qui nous fait souvenir que, si
l'hébreu est la langue de nos frères aînés, le grec est la langue des premières
communautés catéchisées et de la culture dans les premiers siècles de l'Église.
Ils sont tous là, ensemble comme un mémorial à ce monument de la mort devenu un
signe de vie qui est la Croix, l'arbre de vie où nous avons retrouvé le Ciel.
Au-delà de ces évidences, Joris-Karl Huysmans
constatait que le grégorien a dessiné dans l'immatérialité, ce que l'Église,
l'Épouse du Christ, a construit dans ses temples. Je me permettrai de le citer
parce que ce romancier français, loin de technicismes, ne cède pas un iota au
sentimentalisme quand il déclare :
« Quant au plain-chant, l’accord de sa mélodie
avec l’architecture est certain aussi ; parfois, il se courbe ainsi que
les sombres arceaux romans, surgit, ténébreux et pensif, tel que les pleins
cintres. Le De profundis, par exemple, s’incurve semblable à ces grands arcs
qui forment l’ossature enfumée des voûtes ; il est lent et nocturne comme
eux ; il ne se tend que dans l’obscurité, ne se meut que dans la pénombre
marrie des cryptes.
Parfois, au contraire, le chant grégorien semble
emprunter au gothique ses lobes fleuris, ses flèches déchiquetées, ses rouets
de gaze, ses trémies de dentelles, ses guipures légères et ténues comme des
voix d’enfants. Alors il passe d’un extrême à l’autre, de l’ampleur des
détresses à l’infini des joies. D’autres fois encore, la musique plane et la
musique chrétienne qu’elle enfanta, se plient de même que la sculpture à la
gaieté du peuple ; elles s’associent aux allégresses ingénues, aux rires
sculptés des vieux porches ; elles prennent ainsi que dans le chant de la
Noël, l’Adeste fideles, et dans l’hymne pascal l’O filii et
filiae (6), le rythme populacier des foules ; elles se font petites et
familières telles que les Évangiles, se soumettent aux humbles souhaits des
pauvres, et leur prêtant un air de fête facile à retenir, un véhicule mélodique
qui les emporte en de pures régions où ces âmes naïves s’ébattent aux pieds
indulgents du Christ. »
Et il ajoute :
« Créé par l’Église, élevé par elle, dans les
psallettes du Moyen Âge, le plain-chant est la paraphrase aérienne et mouvante
de l’immobile structure des cathédrales ; il est l’interprétation
immatérielle et fluide des toiles des Primitifs ; il est la traduction
ailée et il est aussi la stricte et la flexible étole de ces proses latines
qu’édifièrent les moines, exhaussés, jadis, hors des temps, dans des cloîtres »
(7).
Je m'arrête sur cette phrase : la « paraphrase
aérienne et mouvante de l’immobile structure des cathédrales », une
formule que j'ai toujours trouvé belle et descriptive de la transcription
subtile de l'espace « église », dans le langage structurel avec lequel ces
mélodies ont été conçues. Il s'agit d'un projet ambitieux et inhabituel :
exprimer avec quelques notes dans un ambitus modal réduit et pendant quelques
secondes les affections appropriées à tous ceux qui sont sous les coupoles
d’une église dans une célébration eucharistique solennelle. Il est clair que le
grégorien existait avant les temples qui sont encore debout, mais la vérité est
que nous pensons à eux, et nous vient immédiatement à l'esprit le souvenir de
quelque mélodie grégorienne, toujours sereine, solennelle, simple et sainte,
pour nous inspirer les meilleurs sentiments de piété et de dévotion. C'est le
langage du sacré que le grégorien incarne comme aucun d’autre, en raison de sa
transversalité. En effet, ce répertoire est présent d’un bout à l’autre des
célébrations, parfois en les ouvrant, d'autres en les développant, ou les
accompagnant, ou même par exemple dans les graduels, le grégorien constitue un
véritable commentaire ou homélie musicale : même le célébrant s’assoie pour
l'entendre !
La Liturgie chrétienne est donc si ancrée dans le
grégorien qu’elle se confond avec lui. Tel le niveau de compénétration de ces
mélodies simples avec la Croix Rédemptrice, comme les nefs de l'Église qui
matérialisent l'idée de transit à travers la vie, dans l’Arche du Salut.
b) LE GRÉGORIEN, PROLONGATION DE LA
RÉVÉLATION
Nous avions fait déjà référence à l'importance
radicale de la rencontre de la Parole désincarnée, la Parole de Dieu, quand
nous chantons le grégorien. C'est d'une extrême importance : Dieu est Parole,
est Logos, est Nourriture spirituelle, et en le chantant, nous nous
l'approprions tel que l’Hostie consacrée, le Pain de Vie. Comme le dit Jaime
Sancho :
« Le mystère de l'Eucharistie montre ce qu'est la
vraie manne, le vrai Pain du Ciel : c’est le Logos de Dieu qui est devenu la
Chair, que s’est donné pour nous dans le Mystère pascal ; la même chose que le
récit de saint Luc sur les disciples d'Emmaüs (8), nous permet de réfléchir
davantage à l'union entre l'écoute de la Parole et la fraction du pain. Par
conséquent, parce que c’est la Parole de Dieu qui devient chair sacramentelle
dans l'événement eucharistique, l'Eucharistie nous aide à comprendre l'Écriture
Sainte, tout comme l'Écriture Sainte, à son tour, illumine et explique le
mystère eucharistique » (9).
Cette dimension sacramentelle de la Parole de Vie fait
que nos neumes deviennent son cadre parfait. Or, nous goûtons la Parole de Vie,
et même ainsi, sommes-nous prêts à la lire ou à la chanter mal ?
Toute cette expérience de la foi a comme point de
départ la traduction de saint Jérôme, connue sous le nom de Bible vulgate
latine. Cette Vulgata historiquement devenue la source scripturaire, est
celle que nous chantons avec notre latin et sa nature phonétique et rythmique
propres – dans ses sonorités, dans ses quantités et dans ses accents. C’est
pourquoi lorsque nous chantons à l’office ou à la messe en grégorien, cela ne
doit en aucun cas être négligé, comme superflu : ce sont les
« matériaux » avec lesquels nous devons exprimer la doctrine de la
foi implicite dans le terme « grégorien » d’une manière convenable.
Cet adjectif « grégorien » nous relie donc à
la culture latine d'où nous venons tous, en raison à l’héritage d’une
civilisation d’une part, et par une filiation à l'Église de Rome. Plus encore,
si nous constatons la vraie origine de ce répertoire, né du texte révélé en
fleurissant de lui-même comme une expérience contemplative qui chante le
silence sacré de Dieu. « [Le chant grégorien] se fait comme une extension de la
Révélation qui dépasse le contenu conceptuel des mots », dit le Père Fernando Rivas,
ajoutant qu'il s'agit d'un reflet fidèle « de la sainteté et de l'ascétisme de
l'Église du IVe au IXe siècle » (10).
Cette idée de prolongation de la Révélation, en
particulier dans notre monde babélien où tout semble se produire au même temps
dans une sorte de bruit universel, devient au présent très nécessaire. En
effet, Dieu compte sur nos lèvres pour amplifier Son message depuis que la
Révélation a été conclue, dans le point du dernier verset du dernier chapitre
de l'Apocalypse. Comment alors le mettre à jour, si ce n'est dans la
proclamation du prêtre lors des messes dimanche après dimanche, ou dans
l’office quotidien, avec lequel on sanctifie chaque heure de la journée ?
Cette condition connaturelle à la Parole de Dieu dans le cadre de la Liturgie
catholique explique pourquoi le grégorien n’appartient à aucun
« décor » accessoire au rite qui pourrait être remplacé impunément
par n’importe quelle chose, ce que pourrait suggérer le nom
« chant ».
En outre, on peut rappeler que « chanter »
au Moyen Âge signifiait « dire », mais dire en chantant (11), et que
même jusqu'aux XVIIe-XVIIIe siècles, on distinguait le
« plain-chant » – ce qui désignait notre grégorien – de la
« musique », qui signifiait la musique figurée, tout ce qui est en
dehors du grégorien. Ces deux catégories impliquaient une différenciation entre
un type d'art ascétique par rapport à un genre musical indépendant, d'esprit
personnaliste, ornementé par la nouveauté ; il s’agit d’un dialogue qui n'a pas
cessé et qui fait partie de l'histoire vivante de l'Église.
Par conséquent, chaque fois que nous chantons la
Parole de Dieu en grégorien, nous proclamons à Celui qui est la Bonne Nouvelle
d'une manière intime, tel qu’il été auparavant compris. Il y a aussi un côté
christologique grâce auquel nous accomplissons une mission non négligeable, en
tant que chantres : celle de devenir « ministres du chant » (et
« minister » veut dire « serviteur »), donc, en chantant en
Christ nous devenons des serviteurs du Christ qui chante parmi nous. Nous chantons
en Christ, en appartenant à son Corps mystique de l'Église ; nous chantons
pour le Christ, car on chante en son nom en répétant ses propres paroles, en
particulier pendant la psalmodie ; et avec le Christ, parce qu’il est la Tête
de ce Corps mystique qui dans la Gloire continue en chantant des louanges
devant le Père Éternel. Enfin, associés au Christ Jésus, lorsque nous prions en
grégorien, nous chantons la Bible, car, dit par dom Eugène Cardine lui-même,
« plus qu'une musique verbale, le grégorien est une parole chantée ;
parole sacrée qui nous vient de Dieu dans les Écritures, et qui retourne à Dieu
dans la louange (12). »
c) LE GRÉGORIEN, UNE SPIRITUALITÉ
LYRIQUE
Justement, il n’a pas manqué celui qui a vu dom
Cardine comme un « maître de spiritualité agissant à travers la
musique » (13). En effet, se plonger dans le grégorien, tel que nous avons
vu, c’est se plonger dans l’Ecriture et ses trésors ; de tel sorte que
cette expression de foi dite en sagesse (14), notre louange, notre supplication,
continue celle qui vient depuis le fond de l'Histoire sacrée, dont les
Écritures elles-mêmes témoignent abondamment. Là, il y a le chant des Psaumes,
ces merveilleux poèmes pour prier en chantant, « considéré par les Pères
comme un moyen institué par Dieu pour restaurer et réformer l'homme déchu;
comme une médecine divine pour guérir l'esprit humain, blessé par le
péché », tel que dit Xabier Basurko (15); il y a aussi l'expression
jubilatoire de Moïse et de Myriam devant la mer Rouge (16); ou les cantiques évangéliques
de la Sainte Vierge Marie, de Zacharie et de Siméon qui résonnent dans les
offices des vêpres, des laudes et de complies respectivement (17) dans un hodie
hors du temps. Dieu nous a toujours enseigné que le chant et la foi sont
indissociables.
La superbe antienne de Magnificat Hodie Christus
pour les vêpres de Noël nous vient à la mémoire, avec son quadruple citation du
mot « hodie » que nous parle d’une nativité manifestée dans le
présent et dans l'ici des quatre extrémités de la Terre. Cet événement
historique unique est ainsi mis à jour, et le grégorien le proclame dans un
enseignement magistral. En effet, la capacité qu’a le chant grégorien de
s'exprimer avec des neumes simples, des concepts théologiques profonds est une
autre de ses marques de fabrique incontournables, qui est donc présentée comme
une spiritualité par le chant, une spiritualité lyrique.
De Noël également, nous pourrions évoquer l'introït de
la Messe de la Nuit, avec ses étonnants tristrophas qui enseignent que le Fils
procède de la plénitude de la divinité du Père dans l'Esprit Saint, en
soulignant avec la montée sur la désinence verbale la première personne au
singulier « genui » avec l’oriscus qui donne tout son poids à la note
de la corde modale où se trouve justement le pronom personnel « te »,
qui exprime donc, le Christ lui-même :
Ou enfin, juste pour mentionner un autre exemple –
parce qu’Incarnation et Eucharistie sont toujours ensemble – la communion de la
Fête-Dieu Qui manducat. Ici, le dessin sur les possessifs
« meam » (ma chair) et « meum » (mon sang) est
identique, justement pour exprimer que par le miracle de la
Transsubstantiation, le Christ est présent dans la plénitude de sa nature dans
les deux espèces eucharistiques :

Oui, nous apprenons et vivons notre foi aussi grâce au
grégorien ; et cela n'est pas un chemin d'intériorité d’ermite, loin de la
communauté de foi. Bien au contraire : alors que le vaste monument
grégorien chante la Sainte Liturgie dans son intégralité, l'invitation qu'il
nous fait est de participer avec notre voix en tant que membres de l'Église,
ses pierres vivantes. Cette nouveauté du chant grégorien constitue un autre de
ses miracles. C'est certainement, sur le plan théologique, le « nouveau
chant » auquel les Pères de l'Église ont fait référence, et même ce
sacrifice spirituel que saint Justin, Clément d'Alexandrie, Lactance,
Tertullien, saint Athanase, pour n'en nommer que quelques-uns, ont vu dans le
chant chrétien. C'est sans doute pour cela que dans la liturgie du Ciel décrite
dans l'Apocalypse, il n'y a pas d'autre sacrifice que celui des lèvres : c'est
une liturgie de prière et de louange. Tel est le sacrifice spirituel du temple
eschatologique (18).
d) CONCLUSION
La rencontre de la Parole de Dieu ainsi dépouillée
d'équipements ou d'artifices révélera au chanteur appliqué le
« secret » du chant grégorien, peut-être le cantus obscurior
(chant caché) dont Cicéron parlait (19) qui est celui du texte latin et de sa
propre musicalité d'une part – avec sa parfaite symbiose rythmique –verbale ;
mais surtout du message théologique qui transmet, le contenu précieux qui
transmet. Le « secret » dit – et chanté – à haute voix, qui exprime
avec une sereine allégresse les bontés et beautés qui se trouvent dans les
vérités du depositum fidei.
C’est la manière de le rendre actuel en notre hodie,
avec ses gloires et ses tragédies de chaque jour et vis-à-vis de Jésus
Saint-Sacrement. Et, neume après neume issus du parchemin, gestes écrits, de
contribuer, nous les serviteurs du Christ Ressuscité que nous célébrons en ces
jours joyeux, à maintenir vivant et pur ce trésor d'art et de spiritualité,
formidable instrument de la Parole qui préfigure les merveilles de la liturgie
céleste : Gustate et videte, quoniam suavis est Dominus (20).
Enrique Merello-Guilleminot
Mon remerciement à Serge ASLANOFF
(1) Ce que rappelait Pie XII : « Si l’introduction des fêtes
récentes réclame la composition de mélodies nouvelles, celles-ci seront
demandées à des maîtres vraiment experts en cet art, afin qu’elles obéissent
fidèlement aux lois particulières du chant grégorien authentique, et que ces
nouvelles compositions s’accordent pleinement avec les anciennes en valeur et
en pureté. » Pie XII, encyclique Musicae Sacrae disciplina, III (25
décembre 1955).
(2) Cette expression apparait vers 1871, pour présenter le Graduale de
tempore juxta ritum sacrosanctæ romanaæ ecclesiæ (ladite édition
néo-médicéenne, d’après les travaux d’Edmond Duval) publiée par Pustet à
Ratisbonne… comme le genuinum cantum gregorianum ! On sait que
cette édition offrait des versions mélodiques arrangées au XVIIe
siècle, aux limites de la caricature.
(3) Sacrosanctum
concilium, 116 (Paul VI, 4 décembre 1963).
(4) Jacques Hourlier, Entretiens sur la spiritualité du chant grégorien,
Solesmes, 1985, p. 67.
(5) Jn, 1,1.
(6) On sait que ce genre de pièces (O filii et filiae, Adeste fideles…)
comme les autres hymnes et tout l’Ordinaire a été assimilé au grégorien,
mais n'appartiennent nullement au fond grégorien lui-même car ils proviennent
d’autres traditions locales, tout en restant quand même musique monodique
religieuse.[6]
(7) Joris-Karl Huysmans, En route, Paris, Stock, 1896, pp. 12-13.
(8) Lc 24,13-35.
(9) Jaime Sancho, « La Parole de Dieu dans la Liturgie sacrée (Verbum
domaine 52-71) », Scripta theologica (theologica) / vol. 43, 2011, pp.
417-436, ISSN 0036-9764.
(10) Fernando Rivas, «El canto
gregoriano, icono sonoro del misterio litúrgico», Cuadernos monásticos, 122,
1997, Ediciones ECUAM (Argentina), pp. 277-307.
(11) Benoît de Nurse, Regula
monacorum, IX, 6.
(12) Mots prononcés à Subiaco en 1981 [cités par Louis Soltner, Dom
Eugène Cardine (1905-1988), Solesmes, 1988, p. 14].
(13) Ibid.
(14) Ps. 46,8.
(15) Xabier Basurko, El canto
cristiano en la tradición primitiva, Editorial Esset, Vitoria, 1991, pp. 34
et ss.
(16) Ex 15.
(17) Lc 1,46-55 ;
1,68-79 ; 2,29-32.
(18) Xabier Basurko, op. cit.
(19) Cicéron, De oratore, XVII, XVIII.
(20) Ps 33,9.